Record de fréquentation pour la 12e édition de la Biennale de Venise

Ceci est une page protégée.
Une nouvelle de Wikinews, la source d'informations que vous pouvez écrire.
Kazuyo Sejima est la première femme a être présidente de la Biennale

Publié le 9 septembre 2010
L'Exposition internationale d'architecture de Venise, aussi appelée la Biennale d'architecture de Venise, qui a lieu tous les deux ans en alternance avec la Biennale d'art contemporain de Venise, se déroule cette année du 29 août au 21 novembre. Pour cette 12e édition, les organisateurs ont indiqué le 7 septembre que l'événement avait connu une forte affluence pendant sa première semaine d'ouverture, avec un nombre de visiteurs en hausse de 7,5 % par rapport à la précédente édition, en 2008. Entre les dimanches 29 août et 5 septembre, 12 444 visiteurs se sont rendus à la Biennale, intitulée « Les gens se rencontrent à travers l'architecture », contre 11 585 en 2008.

La présidente de la Biennale est cette année la Japonaise Kazuyo Sejima, qui a remporté le Prix Pritzker 2010 — le « Nobel » de l'architecture — avec son associé, Ryūe Nishizawa. Lors de la présentation de la Biennale, Mme Sejima a expliqué qu'en tant qu'architecte, elle estimait que [les architectes] doivent utiliser l'espace comme un médium pour exprimer [leurs] pensées et que « cette biennale est une expérience sur différentes approches exprimant de nouveaux modes de vie ». Leur agence, Sanaa, connue en France pour le projet de Louvre à Lens, conçoit également le nouveau bâtiment de l'École polytechnique fédérale de Lausanne, le Rolex Learning Center.

À défaut de pouvoir exposer des constructions, l'exposition confronte des idées et certains font dans le concret : le Brésil retrace par exemple 50 ans de constructions après Brasilia, le Japon montre les maisons multifonctionnelles de l'atelier Bow-Bow pour Tōkyō ; le pavillon canadien propose lui une sculpture en forme de forêt artificielle ressemblant aux paysages du film Avatar et bourrée de systèmes high-tech. Il s'agit de montrer une vision singulière de l'architecture de demain. D'autres font dans l'abstrait comme le pavillon belge qui montre les usures de l'architecture comme des tableaux accrochés sur les murs ou encore l'Égypte, qui propose une « quête du salut », une sorte de délivrance dans une immense sculpture habitable couleur or des sables. Quant à la France, son pavillon intitulé « Metropolis? » gravé en lettres noires sur un grand rideau rouge, réfléchit en image sur le devenir de la ville entière. Pensé par Dominique Perrault, l'architecte de la BnF[1] récemment médaille d'or de l'Académie d'architecture, celui-ci explique que « l'histoire n'est plus suffisante pour nourrir une réflexion sur l'architecture. Seule la géographie le permet. D'où la notion de territoire que seul le vide, matière paradoxale qui nous lie et nous sépare, permet d'explorer. Il apparaît comme le lieu de tous les possibles. Et peu importe s'il est beau ou moche. Là n'est plus la question » en appuyant sa réflexion sur les cinq territoires urbains en pleine mutation que sont Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Saint-Nazaire et le Grand Paris, où le vide représente entre 91 % et 96 %.

Concernant les récompenses à l'issu du concours, le Lion d'or de la meilleure participation nationale a été décerné le 29 août au Bahreïn dont c'était le premier concours et qui proposait des formes d'architecture provisoire sur le thème de « la mer comme espace public ». Le Lion d'argent est quant à lui revenu à une équipe néerlando-belge qui a présenté une œuvre démontrant le caractère indispensable de l'architecture mais aussi sa vanité. Enfin, un Lion d'or d'honneur a été attribué à l'architecte néerlandais Rem Koolhaas, déjà récompensé en 2000 par le prix Pritzker.

Notes

Sources